Un tribunal israélien a levé mardi l’interdiction de publication des détails sur un double meurtre commis en 2009 dans un centre d’aide à des jeunes homosexuels à Tel-Aviv pour lequel quatre suspects sont détenus.
Selon la police, un membre de la famille d’un mineur qui affirmait avoir été violé dans ce centre surnommé Barnoar par un des responsables connus de la communauté gay, est à l’origine de ces deux meurtres.
Ce mineur âgé de 15 ans à l’époque des faits, lui-même homosexuel, a informé il y a quatre mois la police qu’il connaissait l’identité des meurtriers. Il s’est déclaré prêt à collaborer avec les enquêteurs à condition d’obtenir un statut de témoin à charge protégé qui lui a été accordé.
Il a ensuite collecté des preuves et enregistré les suspects des meurtres.
Selon la police, un parent de ce jeune homme, Hagaï Felician, serait l’auteur des tirs. Il aurait décidé de venger le jeune homme en tuant l’auteur présumé du viol, avec l’aide d’un complice.
Le 1er août 2009, Hagaï Felician (photo) a pénétré dans le local le visage camouflé et s’est lancé à la recherche du violeur présumé pour l’abattre. Ne le trouvant pas, il a tiré au hasard dans toutes les directions tuant une jeune fille de 17 ans, Liz Trubeshi, et un homme de 26 ans, Nir Katz, tandis que 15 autres personnes étaient blessées.
La police a indiqué que les deux suspects du meurtre appartiennent à une des familles mafieuses qui sévissent en Israël. L’activiste connu de la communauté gay soupçonné de viol, mais qui proclame son innocence, est également détenu. Il est accusé « d’obstruction à l’enquête », ont ajouté les médias.
Malgré l’hostilité que les homosexuels, surtout masculins, suscitent dans les cercles religieux juifs ultra-orthodoxes, l’homosexualité n’est plus pénalisée depuis 1988 en Israël, et les tribunaux reconnaissent certains droits aux couples gays ou lesbiens.
(Source AFP)