Il prétendait les « soigner » en leur faisant subir « des actes indécents », pour dynamiser leur estime et masculinité, « ce qui réduirait l’homosexualité ».
Reuven Velcher, 45 ans, spécialiste donc de la « réorientation sexuelle » a finalement été mis en examen par un tribunal de Jérusalem, ce dimanche 20 janvier, pour des agressions sexuelles sur deux garçons, dont un, y compris lorsqu’il était mineur.
« On parle ici de relations abusives qui ont duré pendant des années, ainsi que de crimes sexuels commis à plusieurs occasions lors de ces séances thérapeutiques, dans des hôtels et dans la clinique domiciliée chez Velcher », a souligné le procureur, cité par timesofisrael.
L’accusé a reconnu les faits mais dans le cadre d’un accord de négociation. Il ne devrait écoper que d’une peine d’intérêt général. L’accord a été conclu avec les victimes, en amont du procès.
La pratique de ces « thérapies » n’est pas non plus interdite en Israël, sinon en recrudescence, alors même bien que le ministère de la Santé les qualifient de « douteuses scientifiquement et potentiellement dangereuses ».
Une centaine de « thérapeutes » d’ailleurs estimés (psychologues et travailleurs sociaux agréés ou non), selon le rabbin Ron Yosef, directeur de l’organisation LGBT orthodoxe HOD, qui appelle à légiférer contre.
En France aussi, en dépit des indignations, il n’existe toujours aucune loi les interdisant. Le Parlement européen a pourtant voté, en mars 2018, un texte enjoignant les pays membres à le faire, à l’instar de Malte depuis 2016.