Samedi, l’ex-comique Beppe Grillo, dont le Mouvement 5 étoiles (M5S) apparaissait comme un soutien solide au texte, a annoncé qu’il ne donnerait pas de consigne de vote à ses élus sur ce point qui cristallise le débat.
« La partie est rouverte. L’ensemble de la loi pourrait sauter. Bien, scénario très intéressant », avait alors tweeté le ministre de la Justice, Angelino Alfano, allié de centre-droit du parti démocratique (PD) de Matteo Renzi mais ferme opposant au texte.
Renzi « n’a plus le parachute des voix de Grillo », a-t-il expliqué dimanche à la télévision en appelant le parti démocratique à renoncer à l’adoption de l’enfant du conjoint et à d’autres mesures de « simili-mariage » comme la pension de réversion, assurant que la loi, même privée de ces mesures, « serait déjà un résultat historique ».
Mais alors que l’Italie est le dernier pays d’Europe occidentale à n’accorder aucun statut aux couples de même sexe, les associations de défense des homosexuels ont rappelé dimanche dans un communiqué conjoint que le texte actuellement débattu était déjà le fruit d’un compromis.
« L’adoption de l’enfant du conjoint est une mesure de civilité qui (…) reconnaît simplement un minimum de protection aux citoyens italiens mineurs qui ne peuvent être discriminés en raison de l’orientation sexuelle de leurs parents », ont-elles fait valoir.
Une loi sur les unions civiles sans cette mesure se ferait « contre les personnes LGBT, les familles, leurs fils et leurs filles, et non en leur faveur », ont-elles insisté.
Vendredi, le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, avait estimé que l’Italie se devait d’autoriser l’adoption des enfants du partenaire au sein des couples gays dans la mesure où elle l’autorisait déjà au sein des couples hétérosexuels non mariés.
Au Sénat, la question sera vraisemblablement tranchée à bulletins secrets. Les premiers votes sur les amendements sont attendus mercredi et un vote final sur le texte pourrait avoir lieu autour du 17 février.
AFP