S’il ne croit pas à un retour aux urnes avant 2018, Silvio Berlusconi est bien décidé à rester à la tête de son parti, tout en se ralliant à la position de Matteo Renzi sur les unions civiles entre gays et le «ius soli» pour les enfants d’immigrés.
Feu vert italien aux pactes d’unions civiles sur le modèle allemand pour les homosexuels : Silvio Berlusconi ne veut pas passer pour ringard. De retour sur la scène politico-médiatique, il s’est rallié jeudi aux positions de Matteo Renzi sur les unions gays et le droit à la citoyenneté des enfants d’immigrés nés sur le sol italien, deux projets de Matteo Renzi, à l’issue d’une rencontre avec les députés de son parti au Parlement. «Forza Italia doit vivre avec son temps», a lancé le leader «Azzuro». «Il est évident que sur les couples homosexuels et les couples de fait, il faut un changement de pas», tout en rappelant que le gouvernement Renzi n’a fait que reprendre sa position sur l’application du «droit du sol tempéré» (sous condition de scolarité) aux enfants d’immigrés. En revanche, il a vivement démenti tout projet de dissolution de son parti à la suite de son compromis avec Matteo Renzi sur la loi électorale.
«C’est une absurdité», a-t-il confié à Canale 5 en rappelant que son parti entend rester dans l’opposition en critiquant la politique économique et les choix de politique étrangère du gouvernement Renzi. A cet égard, il a dénoncé les «fausses» baisses d’impôts annoncées par Matteo Renzi dans le budget 2015 en estimant que le gouvernement «donne d’une main 80 euros à quelques-uns, mais de l’autre augmente les impôts sur les logements, les magasins, les entreprises et les épargnes de tous». Il a aussi revendiqué la paternité du «bonus bébé» remis au goût du jour par l’actuel chef du gouvernement. Bref, Renzi fait du Berlusconi mais il n’est pas dupe…