L’Italie est le dernier grand pays d’Europe occidental à ne reconnaître aucun statut aux couples homosexuels et le chef du gouvernement, Matteo Renzi (centre-gauche), avait promis une loi avant la fin de l’année.
En juillet, la Cour européenne des droits de l’Homme, saisie par trois couples italiens, avait condamné le pays, soulignant que si les Etats n’étaient pas tenus d’ouvrir le mariage aux couples homosexuels, ils devaient instaurer au minimum une forme de partenariat civil.
Selon un récent sondage, 74% des Italiens y sont favorables, même si en juin, plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté à Rome contre le projet.
Le texte proposé permet aussi d’adopter l’enfant naturel du partenaire si celui-ci n’a qu’un parent officiel et ouvre aussi le droit à la pension de réversion pour le conjoint survivant. Mais le sujet divise la majorité gouvernementale: les alliés de centre-droit de Matteo Renzi ont mis leur veto à ces deux dispositions trop proches du mariage et bloquaient depuis des mois le texte en commission.
Matteo Renzi a décidé de passer outre et d’inscrire le texte à l’ordre du jour du Sénat ce mercredi, tout en laissant aux parlementaires la liberté de décider sur les deux points qui fâchent. Cependant, la démarche reste symbolique puisque le débat sur le budget, va probablement reporter à début 2016 l’examen d’un texte, qui devra ensuite passer encore à la Chambre des députés.