A Rome, en ce mois de septembre, les parlementaires italiens devaient se prononcer pour ou contre les « Unions civiles », une sorte de PACS à l’italienne qui constituerait déjà une avancée dans la reconnaissance juridique de ces couples qui, pour l’heure, sont contraints de vivre dans une sorte de vide législatif.
Les reporters de France 3 Alpes sont allés à la rencontre de membre de la communauté LGBT piémontaise. Une communauté forte d’une vingtaine d’associations qui organise chaque mois de juin, une « Torino Pride » qui attire dans les rues des dizaines de milliers de personnes, loin d’être tous gays ou lesbiennes d’ailleurs.
Turin est à ce propos une ville à part en Italie sur la question de la lutte contre l’homophobie. Parce qu’elle est en voie de reconnaître les mariages gays italiens célébrés dans les autres pays de l’Union Européenne où il est autorisé… comme la France voisine par exemple. Parce que la communauté LGBT y est beaucoup mieux organisée, en groupes de pression, qu’ailleurs en Italie.
Cela n’empêche toutefois pas l’opposition au projet d’Unions Civiles de s’organiser à Turin aussi. La hiérarchie catholique, surtout. Vent debout contre une loi susceptible de créer un « mariage bis », même si le mot mariage ne figure nulle part dans le projet de loi. Un évêque piémontais dont le diocèse se trouve à cheval sur le Piémont et la Ligurie s’est ainsi fendu d’une lettre envoyé à chaque parlementaire de sa zone d’influence pour lui demander de voter « Non » aux Unions civiles.
Un reportage à voir pour mieux comprendre certains ressorts de la société italienne.
Fabrice Liégard