Le jeune Jadin Bell qui avait tenté de se suicider il y a quelques jours par pendaison dans la cours de récréation de son collège, n’aura finalement pas survécu à ses blessures.
Transporté d’urgence dans un hôpital spécialisé pour les enfants (Doernbecher à Portland), il avait été placé sous assistance respiratoire, mais dans un état grave, et malgré les soins intensifs qu’on lui aura prodigué, le garçon s’en est allé, victime en vérité, de trop d’intimidations et d’injures.
Mercredi dernier, nous le savions « mourant » mais de tout cœur nous avions espéré croire « au miracle »! Il ne s’est malheureusement pas manifesté. Peut-être, comme certains de ses amis lui ont écrit : ce « monde » ne le méritait pas. Mais n’oublions pas que le jeune homme ne supportait plus ce harcèlement, spécifiquement homophobe, dont il était la cible, malgré toute sa popularité, sa gentillesse, son engouement à vouloir aimer, et sa joie de vivre.
Caprice d’ado ?
Le garçon avait prévenu sa famille de ses difficultés à supporter désormais son lycée, et avait proposé de recevoir des cours par correspondance.
Sensible, trop émotif ou intimidations excessives ?
Ses amis avouent s’étonner que ce ne soit là l’unique raison. Il ne dévoilait aucun signe particulier de déprime ou de phase de dépression, mais la douleur étant impalpable et le garçon relativement discret malgré sa personnalité, comment sous-estimer la force des violences verbales infligées, et d’ailleurs rapportées par ses proches, lorsqu’elles sont récurrentes pour l’esprit d’un jeune de 15 ans ?! Surtout que vu le physique et la fragilité de Jadin, certains se demandent également si le garçon n’aurait pas été victime de violences ou d’attouchements sexuelles qu’il aura préféré taire.
Ses professeurs, ses amis avaient mis en place une page pour le soutenir, à laquelle nous vous avions d’ailleurs proposé également d’adhérer, mais depuis, ce sont les larmes qui remplacent les images et messages d’espoir et soutien qu’on lui envoyait et qu’il ne pourra jamais lire et découvrir.
Nous ne pouvons donc nous empêcher de penser une nouvelle fois à ces relents nauséabonds d’homophobie sur-émergents depuis ces derniers mois et l’avènement des débats sur le mariage pour tous, qui affectent dangereusement notre jeunesse de partout dans le monde.
Et j’entends toujours les mots de Monsieur Noguier, président de l’association « Le Refuge« , qui doit à chaque fois rappeler les témoignages et dangers que ces enfants encours, rejetés par leur famille parce que leur orientation sexuelle. Je revois constamment ces affiches avec tous ces ados dénoncés comme cibles, dans la misère, et qui devraient nous faire réagir, inciter le gouvernement, nos femmes et hommes d’état, mères et pères à s’investir, à investir, financer ce type de structures uniques qui prennent le relais de trop d’inconscience.
Alors, en attendant que tous ces rêves se réalisent, et puisque ce sont d’abord les parents qu’il faut éduquer, espérons sincèrement que cette affreuse nouvelle saura agiter vos esprits et remettre en place vos cœurs. L’homophobie tue encore, et de toutes les façons.
Par Terry G.