Il faut dire que j’ai eu beaucoup de chance….
Pendant plusieurs mois, je me posais des questions, je réfléchissais. Au début, je pensais que c’était juste un simple délire. Je suis sortie avec un garçon. Mais cette idée persistait et devenait de plus en plus forte. Et cette pensée, je l’ai comprise en novembre. J’avais compris : j’étais (et je le suis) lesbienne. J’étais encore avec mon copain lorsque j’ai compris et je lui en ai parlé. Nous avons rompu mais la semaine suivante, nous nous sommes remis ensembles. Mais l’idée ne s’en allait pas. En janvier, nous avons définitivement rompu. J’étais devenue distante avec lui car je cachais quelque chose en moi. Quelques semaines après, alors que je pleurais d’angoisse, j’en parlé à une amie. Je lui ai exposé mes doutes et mes interrogations. Elle l’a acceptée, elle est ouverte et tolérante.
Le lendemain de mon anniversaire, j’en parlé à ma mère qui l’a bien accepté aussi. J’ai l’énorme chance d’avoir une famille globalement très ouverte d’esprit (sauf du côté paternal où ça coince).
Mon coming-out s’est bien passé. Mes amies sont très tolérantes et je me sens beaucoup mieux.
Je voulais témoigner avec une histoire positive et j’ai conscience du bol que j’ai. Beaucoup de jeunes se font rejetés par leur famille. Je souhaiterais tant que tout le monde ai un entourage aussi ouvert que le mien. Cependant, lorsque je vois tous ces gens intolérants sur les réseaux sociaux et en vrai, cela me fait énormément de peine. Mais je reste confiante. Le monde et les mœurs évolueront. »