« Je reçois des menaces de mort chaque jour » : Joshua Cavallo dénonce un football toujours toxique pour les joueurs LGBT+

Quatre ans après avoir fait son coming-out, Joshua Cavallo, premier footballeur professionnel en activité à révéler son homosexualité, dresse un constat amer. Dans un podcast du syndicat des joueurs FIFPRO, l’Australien de 25 ans confie recevoir quotidiennement des menaces de mort.

Un climat pesant

Depuis son annonce en 2021, Cavallo espérait briser les tabous et ouvrir la voie à d’autres. Pourtant, les insultes et les attaques persistent. « Je veux juste jouer au football comme n’importe qui », explique-t-il, déplorant un environnement où l’homophobie reste omniprésente.

Dans un sport où le machisme domine encore, l’homosexualité demeure un sujet sensible. Pour de nombreux joueurs, la peur des conséquences dans le vestiaire ou sur le terrain les pousse à se taire. « Faire son coming-out attire une attention énorme et crée une pression difficile à gérer », souligne-t-il.

Des avancées, mais un long chemin à parcourir

Malgré ces obstacles, quelques footballeurs suivent son exemple. En 2022, le Britannique Jake Daniels, alors âgé de 17 ans, a révélé son orientation. Un an plus tard, l’international tchèque Jakub Jankto a fait de même. Des signes encourageants, mais loin d’un véritable changement de culture.

Engagé dans la défense des droits LGBT+, Cavallo continue de militer pour un football plus inclusif. En mars 2024, il a demandé son partenaire en mariage sur le terrain de son club, Adelaide United, un geste fort dans un milieu où la diversité peine encore à être acceptée.

Si la visibilité progresse, l’accueil réservé aux joueurs LGBT+ montre que l’homophobie reste ancrée dans le sport. Pour Cavallo, le combat continue, avec l’espoir qu’un jour, être soi-même ne soit plus un défi sur un terrain de football.