« Je suis trans » : La télé québécoise embrassera (enfin) la communauté transgenre dans un docu-réalité de 10 épisodes

Première série du genre présentée au Québec, cette production s’inscrit dans le sillage des I Am Cait, Transparent et autres I Am Jazz qui continuent de rayonner aux États-Unis.

Je suis trans plongera le téléspectateur dans l’univers de cinq personnes transgenres. Jointe au téléphone, la productrice Marie­­-Claude Brunelle, de Trio Orange, parle d’une série riche en émotions qui brosse le portrait d’individus de tous âges (y compris des adolescents) à différentes étapes du processus de transformation.

«On suit le quotidien de personnes transgenres chez elles, avec leur famille, avec leur conjoint… On fait des suivis médicaux avec eux. On les voit au travail, à l’école… On veut montrer leur réalité de tous les jours et les retombées de leur décision sur chacune des sphères de leur existence», révèle Mme Brunelle.

En tournage depuis septembre, Je suis trans est réalisée par Mathieu Baer, qui nous avait offert Les persévérants, une superbe série traitant du décrochage scolaire chez les jeunes.

«Dans l’air du temps»

Je suis trans arrive sur MOI&cie après une année où plusieurs personnes transgenres ont fait leur marque au petit écran américain, à commencer par Caitlyn Jenner, qui a défrayé la chronique partout dans le monde, en plus d’être abondamment documentée dans I Am Cait sur E! Channel. Loin d’être en reste, TLC a aussi suscité des discussions en présentant I Am Jazz, une téléréalité à propos d’une ado transgenre vivant en Floride.

Je suis trans présentera la réalité québécoise, promet Marie-Claude Brunelle. «C’est un sujet qui est dans l’air du temps, admet-elle. Mais c’est aussi un sujet porteur. On avait envie de montrer comment les choses se passent ici.»

Marie-Claude Brunelle voit une valeur éducative dans ce type de programmation. «On voulait démystifier ce phénomène», soutient-elle.

Il s’agit d’une belle prise pour MOI&cie, une chaîne qui a vu son nombre d’abonnés exploser au cours des 12 derniers mois.

Marc-André Lemieux