L’ex-président du Front national, rebaptisé depuis Rassemblement national, comparaîtra en appel le 27 juin 2019 à 13h30 devant la 7e chambre de la Cour d’appel de Paris suite à sa condamnation, en novembre 2018, pour insultes et incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle.
Le Tribunal correctionnel de Paris avait en effet estimé que les propos de Jean-Marie Le Pen, vis-à-vis de l’homosexualité constituaient des critiques non pas seulement à l’encontre du concept de l’homosexualité, mais aussi des personnes homosexuelles elles-mêmes sans qu’il n’y ait de distinction à faire entre comportement sexuel et orientation sexuelle.
En mars 2016, il déclarait dans son « journal de bord », que « L’abaissement des règles morales est une constante d’une société décadente, et je crois que la pédophilie, qui a trouvé ses lettres de noblesse… interdites, mais tout de même, dans l’exaltation de l’homosexualité, met en cause toutes les professions qui approchent l’enfance et la jeunesse. »
En décembre de la même année, il expliquait au Figaro que « les homosexuels, c’est comme le sel dans la soupe : s’il n’y en a pas assez c’est un peu fade, s’il y en a trop c’est imbuvable ».
Ces propos attaqués par Mousse avaient valu à M. Le Pen une condamnation à 800 euros d’amendes et 11000 euros d’indemnité. Pour cette procédure en appel, Mousse réclame contre l’ex-président du FN 6000 euros de dommages et intérêts ainsi que 3000 euros au titre des frais de procédure en appel.
Pour Étienne Deshoulières, avocat de l’association « les propos de Jean-Marie Le Pen sont intolérables, ils constituent une provocation à la haine d’autrui, mais aussi à la haine de soi qui pousse des jeunes homosexuels au rejet de leur orientation sexuelle et à l’isolement. »