Une banderole portant des propos homophobes a été déployée sur la façade du parking aérien du centre commercial Saint-Sébastien, le 31 mai dernier, au moment où la marche des fiertés LGBT passait sur la place Charles III, à Nancy. Six individus cagoulés ou masqués se sont enfuis en courant quand la police a tenté d’intervenir.
Les enquêteurs ont relevé sur les lieux des traces ADN, qui ont fini par leur permettre d’identifier deux jeunes hommes appartenant à un groupuscule d’extrême droit.
Interpellés courant septembre, les deux suspects, âgés de 20 ans et 22 ans, étaient convoqués hier devant le tribunal correctionnel de Nancy, pour menace de mort commise en raison de l’orientation ou de l’identité sexuelle. Les deux jeunes gens se sont présentés à la barre. Mais pas leur avocat, Me Pierre-Marie Bonneau, retenu devant une autre juridiction. Les deux prévenus ont donc demandé le renvoi de leur procès à une date ultérieure.
« Leur avocat est le défenseur des ligues nationalistes. Il fait le tour des juridictions de France. Il faudrait vraiment qu’il soit là, la prochaine fois… » est intervenu Me Stéphane Massé, avocat de l’association LGBT Equinoxe, partie civile.
« Il n’y aura qu’un seul renvoi », a acquiescé le président Bridet. Le tribunal a renvoyé l’affaire à l’audience du 30 janvier, 8 h 30.
Philippe MERCIER
estrepublicain.fr