Raphaël Wargnies grogne car il est contraint d’assister à son procès. En prenant brièvement la parole ce mardi en début d’audience au second jour de son procès devant la Cour d’assises de Liège, tout en annonçant qu’il refuse d’assister à la suite de son procès, il a reconnu la préméditation des faits ainsi que leur caractère homophobe : « S’il n’avait pas été homosexuel, je ne l’aurais pas tué«
Il a également annoncé qu’il ne se souvient plus d’avoir été victime d’un viol, l’excuse qu’il avait avancée pour justifier son acte.
Raphaël Wargnies (36 ans) avait tué Jacques Kotnik (61 ans) de six coups de marteau le 25 juillet 2012 dans le Parc d’Avroy à Liège. L’accusé avait affirmé qu’il s’était vengé des homosexuels en choisissant l’un d’eux au hasard.
En début d’audience, Raphaël Wargnies a souhaité s’exprimer sur trois points qui l’accablent. L’accusé s’accroche à son idée de ne pas vouloir se défendre. «Il y a bien préméditation des faits, c’est une première chose. Ensuite, c’est bien un crime homophobe. S’il n’avait pas été homosexuel, je ne l’aurais pas tué. Enfin, j’ai réfléchi depuis hier sur le viol dont je m’étais annoncé victime. A la réflexion, le doute s’est installé en moi. Je n’ai plus aucune certitude d’avoir été victime d’un viol. Je me dois d’être honnête et de l’avouer», a annoncé Raphaël Wargnies.
Ensuite, l’accusé a annoncé qu’il ne souhaite pas assister à la suite de son procès. Il souhaite retourner à la prison de Lantin. Le président a voulu le contraindre à rester mais il s’est énervé en criant qu’il voulait retourner à la prison.
L’audience a été suspendue dans l’attente de négociations entre Wargnies et ses avocats. Me Roumans et Me Reynders pourraient être amenés à rédiger des conclusions pour permettre éventuellement à leur client d’être jugé par défaut.