Trois personnes ont été condamnées mardi 20 janvier par le tribunal correctionnel de Paris à des peines d’amende pour avoir tweeté, en août 2013, des messages reprenant des hashtags homophobes.
C’est une décision judiciaire qui vient rappeler que les propos tenus sur les réseaux sociaux tombent aussi sous le coup de la loi. Mardi, trois personnes ont été condamnées, par le tribunal correctionnel de Paris, à des peines d’amende pour avoir utilisé sur Twitter des hashtags homophobes.
#Lesgaysdoiventdisparaîtrecar ou encore #BrulonsLesGaysSurDu, voilà les hashtags nauséabonds qui ont fleuri sur Twitter, le 10 août 2013, quelques mois après l’apparition de #SiMonFilsEstGay et l’adoption, en mai, de la loi permettant le mariage pour tous. En quelques heures, près de 5.000 messages reprenant ces mots-clés violents à l’encontre des homosexuels étaient postés sur le réseau social.
Des investigations techniques ont permis d’identifier trois personnes. Même si ces twittos n’étaient pas les créateurs de ces mots-clés, chacun avait posté un message déclinant l’un d’eux : « #BrulonsToutLesGaysSurDu legion 88 – La chasse aux pd » (en référence à l’un des titres du groupe néo-nazi Legion 88), « #BrulonsLesGaysSurDu Bois sec, du charbon et un peu de diesel mélanger à du SansPlomb 98… Allez soyons fou, rajoutons de l’éthanol » et « BrulonsToutLesGaySurDu feux tous simplement comme apéritifs avant l’enfer ».
Parmi les trois internautes identifiés, seuls deux ont reconnu les faits, en déclarant aux enquêteurs qu’ils avaient posté leurs messages pour « rigoler ». Une ligne de défense qui ne semble pas avoir convaincu le tribunal correctionnel de Paris, qui a condamné les trois prévenus à 300 euros d’amende avec sursis pour le premier et 500 euros d’amende chacun pour des deux autres pour provocation à la haine et à la violence à raison de l’orientation sexuelle.
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Le tribunal les a également condamnés à verser 300 euros pour l’un, 500 euros pour les deux autres à titre de dommages et intérêts à l’association de lutte contre l’homophobie Comité IDAHO, qui s’était constituée partie civile dans ce dossier.
Une première encourageante.
avec l’AFP