Kael McKenzie, assermenté à Winnipeg, est devenu « le premier juge transgenre du Canada »

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Fier membre de la nation métisse de la province du Manitoba et ancien membre des Forces Canadiennes, Kael McKenzie a obtenu son baccalauréat en droit de l’Université du Manitoba en 2006. Il a été avocat en pratique privée et procureur de la Couronne avant d’être nommé juge à la Cour provinciale du Manitoba.

C’est la première fois qu’une personne ouvertement transgenre devient magistrat au pays, et la troisième fois en Amérique du Nord. Fervent militant pour la défense des droits humains, sa nomination en décembre dernier, parmi six autres candidats en lice, était un véritable triomphe personnel pour le magistrat, qui pensait pourtant sa carrière ruinée après son coming out :

« J’ai reçu des messages d’encouragement des quatre coins du pays », a confié Kael McKenzie, pour lui déclarer à quel point sa nomination « a contribué à lancer des discussions et aider d’autres à assumer leur propre identité de genre. »

« Les témoignages les plus émouvants que j’ai reçus étaient ceux de parents transgenres : ma nomination a renouvelé leur espoir que leur enfant aurait un avenir prometteur et prospère, quelle que soit leur identité de genre. »

Radio-canada rapporte également que le juge en chef de la Cour provinciale du Manitoba Ken Champagne a tenu à souligner que la nomination de Kael McKenzie au poste de juge était quelque chose qui méritait d’être célébré : « Elle renforcera la confiance du public en l’administration de la justice dans cette province », a-t-il indiqué.

Le juge en chef du plus haut tribunal de première instance de la province, Glenn Joyal, ajoute que McKenzie « représente le genre de nomination qui améliore non seulement la réputation de la Cour provinciale par la diversité de son complément, mais aussi la qualité et la rigueur du service qu’il fournit. »

Canada : un premier juge transgenre nommé à la Cour provinciale du Manitoba