Le 30 avril dernier, Sébastien et Simon se faisaient « tabasser » devant un bar dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal, pour avoir échangé des marques d’affection. Une agression que les deux hommes n’ont pas hésité à dénoncer, suscitant une vague d’indignation.
« Après avoir porté plainte à la police, on s’est dit qu’on allait en parler publiquement, parce qu’on sait que plein d’autres personnes subissent des agressions et insultes, » a indiqué Sébastien au Journal de Montréal. « On s’est dit « tant pis pour nos visages » et on y va. On est tanné de tout cela. On ne se laissera pas intimider, on fait juste s’aimer, c’est tout. »
Répondant ainsi à l’appel du Conseil québécois LGBT et de l’association Gai Écoute, des centaines de personnes se sont réunies sur la Place Simon-Valois ce lundi, pour s’embrasser sous le regard de la foule en solidarité avec le couple ému.
« On est pas juste ici pour contrer l’homophobie, mais aussi la lesbophobie, la queerphobie, la transphobie et le genrisme », a souligné Simon. « On envoie chier ces homophobes-là. »
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Selon un rapport sur les violences homophobes, publié en 2014 par Gai Écoute, sur 256 victimes interrogées, seulement 23 % ont porté plainte auprès des autorités.
« Si tu refuses de t’afficher en public, ça ne changera pas », confie Raymond, qui a participé à la mobilisation avec son compagnon : « Il faut que les gens soient mis en contact avec cette réalité pour qu’ils la voient, la comprennent et l’assument. »
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Publié par Le sac de chips sur lundi 9 mai 2016
