La Banque mondiale ne financera plus de projets en Ouganda, suite à la promulgation en mai dernier de sa nouvelle « loi anti-LGBT+ », prévoyant jusqu’à la perpétuité pour les relations homosexuelles, une condamnation à mort pour les « récidivistes » et personnes séropositives, et vingt ans d’emprisonnement pour quiconque « promeut sciemment l’homosexualité ». S’il s’agit d’une organisation, elle risque dix ans d’interdiction.
L’institution estime que ce texte va « fondamentalement à l’encontre de ses valeurs », et rappelle que son « objectif d’éradication de la pauvreté dans une planète vivable n’est atteignable que s’il inclut tout le monde, quelle que soit l’ethnie, le genre ou l’orientation sexuelle ». Or, cette loi « remet en question ces efforts », et dans ces conditions « aucun nouveau financement public pour l’Ouganda ne sera présenté à notre conseil d’administration », ajoute-t-elle dans son communiqué publié mardi 8 août.
Le président ougandais Yoweri Museveni, en place depuis 1986, a promulgué la dite loi le 29 mai, en dépit des indignations et menaces de sanctions. Notons qu’un texte similaire avait été approuvé par le parlement en 2014, suscitant déjà le gèle d’une partie des aides internationales, avant son annulation par la Cour constitutionnelle pour « vice technique » lors du vote.