Le gouvernement biélorusse a annoncé l’examen d’une proposition de loi visant à sanctionner la « promotion des relations familiales non traditionnelles », à l’instar de l’arsenal déjà en place en Russie contre la « propagande LGBT », pour restreindre l’exercice des libertés individuelles, contrôler la société civile, tout en réduisant au silence une communauté déjà marginalisée.
Le texte inclus d’ailleurs la pédophilie et le refus volontaire d’avoir des enfants. Et, « sur préconisation du parquet, des dispositions ont été ajoutées concernant les auteurs d’agression sexuelle sur mineur », a insisté le procureur général Andreï Chved, cité par l’agence de presse Belta.
Il intervenait ce 9 février devant l’ensemble des parlementaires, appelés à « redoubler d’efforts pour parvenir à l’application des mesures et prévenir tous ces ‘phénomènes’ visant à détruire les valeurs familiales traditionnelles, la moralité et l’État ».
La Biélorussie a pourtant décriminalisé l’homosexualité en 1994. Mais les personnes LGBT+, que le président dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko « déteste » particulièrement, restent discriminées, stigmatisées, ne bénéficiant d’aucune protection ni davantage de droit. Le pays s’accapare chaque année du reste, le bas du classement ILGA-Europe : 45e en 2023, sur les 49 états évalués.