Fruit d’une longue bataille judiciaire entamée par un couple gay, David Victor Aruquipa Perez et Guido Alvaro Montaño Duran, la Bolivie a, pour la première fois de son histoire, enregistré une union civile entre deux hommes, ce vendredi 11 décembre.
Le Service de l’état civil (Sereci) avait en 2018 refusé la demande du couple, invoquant la constitution bolivienne et l’article 63, qui décrit le mariage comme un lien entre une femme et un homme. Les deux hommes se sont alors tournés vers la Cour constitutionnelle, qui a rappelé la décision de la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) de 2017 stipulant que « les Etats ont l’obligation de reconnaître les liens familiaux des personnes du même sexe et de les protéger ».
« C’est un fait historique, même s’il reste beaucoup à faire pour que cette reconnaissance devienne effective dans le pays », a commenté dans la presse le marié, David Victor Aruquipa Perez, dirigeant d’entreprises, qui bénéficie donc désormais avec son époux des mêmes droits qu’un couple hétérosexuel marié, si ce n’est celui d’adopter des enfants.
« Ce précédent renforce le principe d’égalité devant la loi et permettra à ce couple et aux autres couples de même sexe d’exercer leurs droits sans discrimination », a également souligné Nadia Cruz, la Défenseure du Peuple, dans un communiqué, relayé par RTL. Les organisations LGTBI du pays se sont également réjouies que cette décision constitutionnelle qui « place la Bolivie sur le chemin d’un plus grand respect des droits de la diversité, d’un frein à la discrimination et d’une égalité entre tous les habitants du pays ».