Agheep est Népalais, et son mari Tobias est Allemand. Les deux hommes se sont mariés en Allemagne mais vivent maintenant au Népal où leur mariage n’ayant pas été reconnu, Tobias n’avait pu jusque-là obtenir de visa de résident. Le couple a donc saisi la Cour suprême, qui vient de déclarer que cette non-reconnaissance représente une discrimination basée sur l’orientation sexuelle et a offert à Tobias un statut d’époux, et à la communauté de nouveaux droits.
C’est la deuxième fois en trois mois que la plus haute juridiction népalaise passe un tel jugement, confirmant ainsi sa vision progressiste. En 2007 déjà, cette Cour avait déclaré que tout adulte a « un droit inhérent » à épouser un autre adulte, quel que soit son genre, et a formé un comité qui a recommandé en 2015 et en 2017 la légalisation du mariage pour tou.te.s.
Le Parlement népalais n’a pas encore entériné le changement, mais ces avancées pourraient inspirer les juges de la Cour suprême indienne, qui entendent depuis deux semaines des pétitions demandant la légalisation des unions homosexuelles. Le gouvernement n’y est pas favorable, mais les magistrats semblent enclins à faire respecter l’égalité constitutionnelle entre les genres.