Après un rejet de leur recours par un tribunal de la capitale l’an passé, la Cour suprême namibienne a reconnu, mardi 16 mai, les mariages de deux couples homosexuels célébrés à l’étranger, en leur accordant les mêmes droits de résidence s’appliquant aux conjoints hétérosexuels.
La Cour a jugé qu’« exclure les époux ou épouses étrangères alors que le mariage avait été légalement conclus enfreignait leurs droits constitutionnels à la dignité et l’égalité ».
Une victoire pour les deux couples – Johann Potgieter, Namibien, qui avait épousé le Sud-africain Daniel Digashu en 2015, et Annette Seiler, Namibienne, mariée depuis 2017 à l’Allemande Anita Seiler-Lillesv – et « une avancée historique » pour les personnes LGBT+ dans ce pays d’Afrique australe qui proscrit l’homosexualité depuis 1927, a rappelé leur avocate Carli Shickerling, « à court de mots et émue ».
Cet arrêt de la plus haute instance juridique pourrait en effet conclure à une autorisation du mariage pour tous les couples sur son territoire également, comme en Afrique du Sud, seul pays du continent à l’avoir légalisé depuis 2006.
En réaction, un parti homophobe, les Combattants pour la liberté économique (NEFF), a appelé à un référendum national « pour une décision définitive sur le sujet ».