Le mercredi 25 janvier dernier, dans un entretien à l’Associated Press (AP), le pape François qualifiait d’« injustes » les lois qui pénalisent l’homosexualité, estimant qu’« être homosexuel n’est pas un crime, mais un péché », comme le manque de charité envers votre prochain. Une référence à l’enseignement moral au sein de l’Eglise catholique donc, mais tronquée par les médias qui ont reformulé titrant sur l’homosexualité, un « pêché », selon le Pontife.
Il appelait pourtant « à l’abrogation des réglementations » homophobes, insistant sur la participation de l’église, « la criminalisation n’est ni bonne ni juste ».
Devant la polémique et les interrogations d’un prêtre américain, James Martin, impliqué dans l’accueil des personnes LGBT+ au sein de l’église, le pape François a clarifié sa position et réitéré son appel : Ceux qui criminalisent les homosexuels ont « tort », insiste-t-il dans sa lettre publiée sur le site Outreach, le samedi 28 janvier. En disant que c’était un péché, j’aurais dû ajouter, « comme tout acte sexuel en dehors du mariage ».
Condamner, criminaliser les personnes homosexuelles « est une injustice inadmissible, et un péché ! »
Et ce dimanche 5 février, répondant à un journaliste français, dans l’avion qui le ramenait de son pèlerinage en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, qui punissent l’homosexualité, le Pape a de nouveau enjoint ces pays à abroger leurs législations, rappelant que « le catéchisme de l’église catholique dit que les personnes homosexuelles ne doivent pas être marginalisée. Je pense que la réponse est claire ! »
Au moins soixante-huit pays ou juridictions criminalisent encore l’homosexualité dans le monde. « Certains d’entre-eux vont jusqu’à la peine de mort. Ce n’est pas juste. Les personnes homosexuelles sont les enfants de Dieu, Dieu les aime et les accompagne… Et les condamner est un péché ! », a ajouté le Pape.
Il a aussi évoqué son voyage lors des Journées Mondiales de la Jeunesse de Rio, au Brésil, lorsqu’il avait affirmé : « S’il y a une personne qui cherche Dieu et qui est sincère, qui suis-je pour la juger ? ». Ainsi que ses propos, de retour d’Irlande en 2018, déplorant « un défaut de paternité ou de maternité » aux parents qui rejetaient leurs enfants homosexuels. Omettant néanmoins de rappeler qu’il leur avait également suggéré un recours à la psychiatrie, dans certains cas.
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@stophomophobie Le Pape appelle à la décriminalisation universelle de l’homosexualité, estimant que condamner les homosexuels « est injustice et un péché »