Les députés et sénateurs français, réunis en Congrès à Versailles, ont voté ce lundi 4 mars, par 780 voix contre 72 et 50 abstentions, l’inscription de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) » dans l’article 34 de la loi fondamentale.
Les opposants étaient issues essentiellement de la droite et de l’extrême droite. Mais la France devient ainsi le premier pays au monde à le faire, alors même que la Cour suprême américaine avait choisi de l’abroger en juin 2022, incitant le président Macron à en faire « un droit irréversible ».
La presse étrangère a d’ailleurs salué « un moment historique », « une promesse pour les femmes du monde entier », mais une « alerte » également pour les pays réfractaires, où ce droit laborieusement gagné par certains dans les années 1970 a ensuite été remis en question ou retiré. C’est pourquoi « l’Allemagne, où le droit à l’avortement n’existe toujours pas, devrait se sentir interpellée », a estimé Die Welt. Le Vatican dénonce un « droit à supprimer une vie humaine ».
Emmanuel Macron a annoncé qu’une cérémonie de scellement, ouverte au public, se tiendrait vendredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes.