Jusqu’en 2000, les personnes LGBT n’étaient pas autorisées à servir dans les forces armées britannique. Beaucoup ont ainsi été limogés, entre 200 à 250 personnes chaque année, selon le Guardian, avec ou sans condamnation, victimes de ces lois discriminatoires aujourd’hui abolies.
Ils pourront désormais réclamer – ou leurs proches en cas de décès – la restitution de leurs distinctions, a annoncé mardi 16 février le ministère de la Défense, qui s’est engagé à réparer cette « injustice historique », également souligné sur Twitter par le premier ministre Boris Johnson.
Those who serve in our Armed Forces deserve every recognition for their service. It was a very great injustice that this was denied to some members simply because of their sexuality. I hugely welcome the fact we can now address this historic wrong. https://t.co/JRfC1TeJhQ
— Boris Johnson (@BorisJohnson) February 16, 2021
Les demandes seront examinées par le conseil de Défense et les militaires concernés se verront décorés d’une nouvelle médaille si leur dossier est approuvé.
« Retour des vétérans LGBT dans la famille militaire »
Ce changement intervient après la bataille judiciaire d’un ancien vétéran de la guerre des Malouines, Joe Ousalice, qui a obtenu l’année dernière la restitution de sa récompense pour longs services et bonne conduite, dont il avait été privée après sa condamnation par une cour martiale en 1993 pour sa bisexualité. Originaire de Southampton et ancien opérateur radio, il avait en outre servi au Moyen-Orient et en Irlande du Nord pendant ses 18 ans de carrière.
L’annonce a aussi été saluée par l’association d’anciens combattants « Fighting with Pride », qui se félicite de ce « retour des vétérans LGBT dans la famille militaire », « où ils seront reconnus pour leurs services ». L’association réclame cependant une enquête plus approfondie sur « les conséquences à long terme » de leur licenciement sur « la santé, le logement et l’emploi » de soldats LGBT, « dont beaucoup vivent encore aujourd’hui dans la pauvreté ».