Ca fait des années que nous invitons la LFP à prendre toutes les mesures appropriées pour prévenir et sanctionner les chants discriminatoires dans les stades, qui ont des répercussions bien concrètes dans la vie et sur les réseaux. La question avait d’ailleurs refait débat en 2019, avec les interruptions de matchs. Des alertes que le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, qui candidate pour un nouveau mandat, n’a pas non plus évalué, estimant encore récemment à « moins de 1% » les difficultés dans ce domaine dans le football français ». Pas de racisme, ou peu, ni d’homophobie…
Pourtant, selon le communiqué de la Ligue de Football Professionnel, publié ce 19 février 2021, « chaque match de football professionnel, chaque fait et geste des acteurs du jeu sont devenus l’occasion pour de nombreux haters de déverser leur haine sur les réseaux sociaux. Joueurs, entraîneurs, arbitres, dirigeants, tous sont devenus la cible facile de personnes qui se réfugient le plus souvent derrière l’anonymat des réseaux sociaux pour les insulter en toute impunité. »
« La haine de l’autre, le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, le sexisme n’ont pas leur place sur un terrain de football, et nulle part ailleurs dans la société », souligne la LFP, en interpellant les dirigeants de Facebook et Twitter, pour « envisager des premières mesures rapides et concrètes. Facebook s’est d’ores et déjà engagé sur la mise en place de premières mesures ».
En parallèle, la LFP indique vouloir travailler conjointement avec des associations afin de promouvoir les comportements responsables en ligne. Une première série d’actions qui sera suivie d’autres initiatives avec les Twitter et Facebook, pour nouer des partenariats stratégiques afin de contrer les discours de haine visant les rencontres et les acteurs du football professionnel français.