Les opposants au « mariage pour tous » se sont rassemblés dans plusieurs villes de France dimanche, une répétition avant la grande manifestation nationale du 26 mai pour obtenir le retrait de la loi ouvrant le mariage aux homosexuels.
Le texte a été définitivement adopté par l’Assemblée nationale le 23 avril, mais les parlementaires de droite ont saisi le Conseil constitutionnel qui a un mois pour se prononcer. D’ici là, les opposants continuent de faire pression contre la première réforme sociétale de François Hollande.
A l’appel du collectif « La manif pour tous », de 15.000 à 35.000 personnes, selon la police ou les organisateurs, se sont rassemblées à Paris, criant « François, ta loi on n’en veut pas ».
Barjot à Lyon
Avenue de Breteuil, à Paris, l’action prend la forme d’un sit-in. Une manière de dire que les opposants sont toujours présents. Aucun élu politique n’est prévu ce dimanche à Paris, seulement des intervenants. »Des lois qui avaient été votées et qui avaient été retirées, il y en a eu plusieurs dans l’histoire récente. Nous ne sommes absolument pas désespérés, bien au contraire, et nous pensons que François Hollande finira par entendre les Français », affirme Ludovine de la Rochère, présidente du collectif.
Pour sa part la chef de file du mouvement, Frigide Barjot, est attendue à Lyon, sa ville d’origine. Entre 9.000 et 20.000 personnes, selon des sources police et organisateurs, ont manifesté dimanche dans le centre de Lyon contre la loi Taubira.
Un Français sur deux favorable à une union civile
A l’issue de la manifestation, Frigide Barjot a prénostiqué que le mouvement allait se poursuivre, notamment lors de la grande manifestation du 26 mai, si le président de la République « n’ajuste » pas la loi. Selon elle, il faut en retirer les mesures sur la filiation et l’adoption pour ne retenir que l’union civile entre personnes du même sexe.
Plus d’un Français sur deux (54%) dit préférer une union civile pour les couples homosexuels, qui offrirait les même droits que le mariage mais sans autoriser l’adoption, selon un sondage Ifop pour le magazine Valeurs actuelles.
L. B. avec AFP