La Nouvelle-Galles du Sud (NSW) a officiellement d’interdit les thérapies de conversion, devenant ainsi le quatrième État australien à légiférer contre. Adoptée ce 22 mars après un débat marathon au sein de la chambre haute du parlement, la loi a été approuvée par 22 voix contre 4.
Cette nouvelle législation criminalise non seulement leur pratique sur le territoire de l’État, mais interdit également le transfert de personnes hors de la Nouvelle-Galles du Sud pour y être soumises. Elle prévoit par ailleurs des recours civils pour les victimes.
« Ce que la Nouvelle-Galles du Sud a accompli aujourd’hui, c’est envoyer un message clair à la communauté LGBTQ : vous êtes parfaits tels que vous êtes. Nous veillerons sur vous et vous protégerons », a déclaré Penny Sharpe, ministre de l’Environnement et cheffe du Conseil législatif.
Le procureur général Michael Daley a également applaudi cette décision, rappelant que les thérapies de conversion reposent sur une vision erronée. « Elles prétendent que les personnes LGBTQ sont ‘brisées’ et doivent être ‘réparées’. Mais nous les aimons telles qu’elles sont », a-t-il déclaré.
Cette interdiction concrétise une promesse électorale clé du parti travailliste et a été largement saluée par les défenseurs des droits humains. Anna Brown, directrice d’Equality Australia, a qualifié cette adoption de « moment historique ».
« Cette loi sauvera des vies et épargnera des souffrances à de nombreuses personnes. Elle envoie un message puissant : nous sommes valides et dignes tels que nous sommes », a-t-elle affirmé.
D’autres États australiens, dont Victoria et l’ACT, ont déjà pris des mesures similaires, tandis que la Tasmanie et l’Australie-Méridionale envisagent encore des réformes. Avec cette législation, la Nouvelle-Galles du Sud s’inscrit dans un mouvement national visant à mettre fin à des pratiques jugées préjudiciables et discriminatoires.