Deux juges argentins ont semé la controverse en allégeant de près de la moitié la peine d’un pédophile, sous prétexte que la victime de six ans avait déjà subi des agressions sexuelles et qu’elle avait donc déjà été traumatisée.
Dans le jugement de 2014 récemment publié, les juges réduisent la peine de 2014 de Mario Tolosa, le vice-président d’un club sportif, de six ans à 38 mois.
Ils soutiennent que ses actes n’ont pas à être considérés comme «gravement scandaleux» en termes judiciaires, parce que le garçon faisait déjà un «choix précoce» sur sa sexualité, fort probablement en référence à l’homosexualité.
D’autres procureurs ont dénoncé cette décision et la fédération argentine des LGBT a réclamé que les juges soient démis de leurs fonctions pour cette décision, qui place la victime de six ans «dans le rôle d’un suspect».
L’un des deux juges, Horacio Piombo, a défendu sa décision lundi, en entrevue avec la station de radio La Red et la chaîne télévisée Todo Noticias.
Il a affirmé qu’avant que Tolosa ne le viole, l’enfant avait déjà été initié par son père «au pire des mondes, ce qui l’a mené à la dépravation».
Par conséquent, l’enfant montrait «des signes de conduite travestie, une conduite dont nous devions tenir compte».
Le juge Piombo soutient que le jugement a été coulé aux médias pour tenter de les discréditer, son collègue Benjamin Ramon Sal Llargues et lui.