Alors que les modifications à l’état civil, les opérations chirurgicales et traitements hormonaux étaient devenus accessibles dans le pays depuis la chute de l’URSS, le Parlement russe a finalement adopté, vendredi 14 juillet, une nouvelle législation contre les personnes transgenres, interdisant désormais toutes les transitions, avec bannissement de leurs droits d’adopter des enfants. Les mariages conclus dans le passé par des personnes ayant changé de genre seront également annulés.
« Cette décision protège nos citoyens, nos enfants », a assuré Viatcheslav Volodine, le président de la chambre basse du Parlement (Douma), évoquant « une tendance monstrueuse », importée d’Occident, « qui mène à la dégénérescence d’une nation. C’est inacceptable pour nous », a-t-il ajouté, arguant d’une explosion aux États-Unis des opérations chirurgicales pour les réassignations de genre ces dix dernières années.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le pouvoir russe mène une véritable offensive conservatrice afin de renforcer sa propagande. Pour Moscou, il s’agit donc d’éliminer des comportements jugés déviants et importés d’Occident. Le projet a d’ailleurs été adopté à l’unanimité des députés, en troisième et dernière lecture. Il doit maintenant être validé par la Chambre haute du Parlement, le Conseil de la fédération, puis signé par le président Vladimir Poutine pour entrer en vigueur : une routine.