Le ministère russe des Affaires étrangères vient de réactualiser ses consignes de voyage afin d’alerter ses citoyens désireux de visiter l’Europe ou les Amériques, contre « l’expression de propos ou d’attitudes négatives » envers les membres de la communauté LGBT, qu’ils risquent probablement de croiser pendant leurs vacances.
Si ces actes ne sont pas particulièrement répréhensibles en Russie, depuis le passage de la loi dite contre « la propagande des relations sexuelles non traditionnelles devant mineur », qui a légalisé en 2013 la traque des gays, hors frontières, ces dérives sont des délits et considérés dans plusieurs pays comme des « crimes haineux ».
Il est donc vivement conseillé aux touristes russes de modérer pulsions et remarques désobligeantes lorsqu’ils s’adressent aux « locaux ayant une orientation sexuelle différente », notamment en Espagne et en France, où l’homophobie est par ailleurs un motif aggravant. Le Danemark et l’Autriche également, considérés comme très à vif sur les questions raciales. Avec une mise en garde spécifique concernant le Canada qui, plus ancré sur le principe d’égalité, a ouvert le mariage aux conjoints de même sexe depuis 2005.
Outre une condamnation publique, dans les zones urbaines où vivent de nombreuses minorités, les autorités rappellent les peines encourues et amendes assorties, notamment à Vancouver, Toronto et Montréal. Mais curieusement, rien de particulier pour les États-Unis.
Valentine Monceau
stophomophobie.com