Le président des Etats-Unis a confirmé, lundi 22 octobre, une information selon laquelle son administration envisageait de restreindre la définition légale du genre, pour en faire un état immuable et biologique.
Le ministère américain de la santé a proposé, dans une note interne révélée dimanche par le ‘New York Times’, de définir très strictement l’identité de genre comme étant liée aux organes sexuels à la naissance. Une mesure qui ôterait de fait aux personnes transgenres la possibilité de se faire reconnaître officiellement.
Cette révélation a entraîné de vives critiques sur les réseaux sociaux et des rassemblements pour défendre les droits LGBT. Interrogé lundi sur l’éventuel abandon de sa promesse de protéger ses ressortissants transgenres, Donald Trump a simplement répondu : « Nous sommes en train de regarder. » « Nous avons beaucoup de différents concepts à l’heure actuelle », a-t-il ajouté avant de partir pour le Texas. « Je protège tout le monde. Je veux protéger notre pays. »
Selon le document rapporté par le ‘New York Times’ et élaboré au printemps, le ministère veut définir le genre comme masculin ou féminin, immuable et déterminé par les organes reproducteurs présents à la naissance.
« Le sexe indiqué sur le certificat de naissance d’origine d’un individu doit constituer la preuve définitive du sexe d’une personne, à moins qu’il ait été infirmé par des preuves génétiques fiables. »
L’Association américaine pour les libertés civiles (ACLU) a qualifié ce projet « de véritable attaque contre la vie et l’existence des personnes transgenres ». « C’est douloureux, c’est empli de haine et ça ne se passera pas comme ça », a réagi James Esseks, directeur du projet LGBT & HIV de l’ACLU, qui ajoute :
« Si l’administration Trump va de l’avant avec ces politiques pleines de haine et de souffrance, elle fera de nouveau face à une opposition devant les tribunaux et au sein de la population. »
Depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2017, le milliardaire a révisé plusieurs mesures protégeant les personnes transgenres et la communauté LGBT plus largement. Il avait ainsi dit dès l’été 2017 qu’il comptait interdire aux recrues transgenres de servir dans l’armée, revenant sur une décision de son prédécesseur démocrate, Barack Obama.
Il a également supprimé des mesures anti-discrimination protégeant les homosexuels dans le monde du travail et a apporté son soutien à des entrepreneurs arguant de convictions religieuses pour ne pas servir des homosexuels.