Voici le texte complet de la déclaration des premiers signataires de l’appel des maires :
“La loi Taubira n’ouvre pas seulement le mariage à certains en le maintenant fermé à d’autres (la condition de majorité est maintenue et la proximité familiale est toujours prise en compte : un oncle ne pourra pas épouser son neveu ou sa nièce, une tante ne pourra pas se marier avec sa nièce ou son neveu par exemple). La loi Taubira change totalement le sens, la définition et la portée du mariage.
Elle rend « insignifiante » (c’est-à-dire que cela ne signifie rien) la différence des sexes dans le fondement de la famille alors qu’on la juge nécessaire dans la composition des listes électorales. Le mariage n’est plus l’union d’un homme et d’une femme fondant une famille, non, il est désormais « contracté par deux personnes de même sexe ou de sexe différent ».
Cette « contraction», assortie de « l’adoption pour tous », vient changer la portée de la mission confiée aux maires, aux officiers d’état civil, elle s’inscrit dans l’émergence d’un vocabulaire nouveau, d’une nouvelle sémantique, d’un monde nouveau qui ne pourra plus être conforme au vœu exprimé par l’article 7 de la convention internationale des droits de l’enfant qui reconnaît à chacun de nos jeunes concitoyens « le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux ».
C’est donc « en conscience », c’est-à-dire avec le sens du devoir à accomplir, que chaque maire, ou maire adjoint, mariera ou ne mariera pas des personnes de même sexe. Nous avons choisi de ne pas marier deux hommes ou deux femmes, tout en respectant ceux qui le feront”
Toute la liste par département : http://www.mairespourlenfance.fr/les-signataires
Nicole Thomas, maire de Bischwiller (67), Daniel Delaune, maire de Grand-Camp (76), Nicole Biard, adjointe au maire de Chapet (78), Franck Meyer, maire de Sotteville-sous-le-Val (76), Jean-Michel Kennel, maire de Saint Usage (10)