Le temps n’a pas découragé les manifestants : samedi plus de 1 000 personnes ont rejoint la manifestation en faveur du mariage pour tous et les rangs se sont resserrés au long du parcours pour atteindre finalement 1 200 participants. Le lendemain, près de 100 Basques se sont rendus à Paris pour faire prévaloir des “idéaux de droits humains face à la haine et à la discrimination qui traverse notre société ces derniers temps”, explique Beñat Gachen, de l’association Les Bascos.
À Bayonne, l’affluence semble avoir satisfait aux attentes des organisateurs. “Le bilan est très positif, de par le nombre de participants et la diversité des personnes. La manifestation a revêtu un véritable caractère intergénérationnel”, avance B. Gachen. Des slogans revendicatifs de facture classique, comme “Homos/hétéros : égalité”, d’autres plus originaux, dont notamment “Je veux le mariage et l’héritage !”, occupaient le paysage de la manifestation. “Ce rendez-vous a rassemblé largement au-delà des rangs militants”, précise B. Gachen.
Les débats déchaînent des querelles byzantines et l’agitation médiatique n’entravera pas, selon B. Gachen, l’adoption de la loi en débat à l’Assemblée nationale à partir d’aujourd’hui. “Je pense que l’on arrive au terme d’une étape qui a vu l’opposition se cristalliser contre un projet allant dans le sens des évolutions sociétales”, poursuit-il. L’un des arguments mis en avant par les défenseurs du mariage pour tous se fonde sur les expériences réalisées dans d’autres pays. “Le mariage pour tous légalisé depuis 2005 dans la très catholique Espagne n’a pas provoqué de tsunami familial, pas plus que dans les dix autres pays qui l’ont adopté”, explique B. Gachen.
Le Collectif des libertés de choix se dit confiant en ce qui concerne la loi, mais “il faut rester vigilants et attentifs : la question de la procréation médicale assistée doit être débattue en mars”, prévient B. Gachen.
Benjamin DUINAT