L’homicide de trois femmes transgenres en Argentine au mois de septembre doit inciter les autorités à prendre des mesures plus fermes en vue de protéger l’une des communautés les plus marginalisées du pays, a déclaré Amnesty International.
Le 13 octobre, Amancay Diana Sacayán, militante bien connue défendant les droits des LGBTI, a été retrouvée morte dans son appartement de la capitale argentine, Buenos Aires. Son corps présentait des marques de violence. Il y a un mois, Marcela Chocobar et Coty Olmos, deux femmes transgenres qui dirigeaient des organisations de défense des LGBTI, ont été tuées dans les provinces de Santa Fe et de Santa Cruz.
Une ombre plane sur la communauté transgenre d’Argentine. Si cette dernière vague de meurtres ne fait pas l’objet d’une enquête efficace, et si les responsables présumés ne sont pas traduits en justice, cela reviendra à délivrer le message qu’il est toléré d’attaquer des femmes transgenres.
« L’Argentine doit endiguer cette vague de violence. Elle doit prendre des mesures concrètes et trop longtemps attendues en vue de créer une base de données pour recenser les crimes liés au genre et de développer des mécanismes chargés d’enquêter sur les violences liées au genre et de les sanctionner. »