L’armée française parmi les plus tolérantes au monde envers les personnes LGBT

Le Centre des études stratégiques de La Haye (HCSS) a publié une étude sur l’insertion des homosexuels, bisexuels et transgenres au sein de plus d’une centaine d’armées du monde. La France est plutôt bien classée, avec une dixième place au classement, à égalité avec l’Espagne, et un score de 91,8 sur 100.

Les critères retenus par cet index, présenté comme le premier de la sorte, sont le niveau de persécution des personnes LGBT, les représailles encourues ou encore l’engagement des pouvoirs publics en faveur de leur intégration au sein de l’armée. Si la France remplit presque toutes les conditions, elle pèche dans la reconnaissance des différents genres et la présence de représentants militaires aux évènements LGBT. L’armée française ne prévoit officiellement aucune réglementation particulière en ce qui concerne les préférences sexuelles.
Cuba devant les Etats-Unis

La Nouvelle-Zélande arrive en tête du classement, suivi par les Pays-Bas et le Royaume-Uni à égalité. Les Etats-Unis sont 40e, derrière Cuba (30e). Barack Obama avait fait abolir en 2011 la loi imposant aux militaires de taire leur homosexualité (« Don’t Ask, Don’t Tell »: ne rien demander, ne rien dire) sous peine de devoir quitter l’armée, et les couples homosexuels mariés disposent désormais des mêmes droits et avantages que les couples hétérosexuels.

Les personnes transgenres sont néanmoins considérées comme atteintes de maladie par le département de la Défense américain et peuvent être rejetées de l’armée pour cette raison, assure l’un des auteurs du rapport de HCSS.

La Russie est 73e, devancée d’une place par le Qatar. Le Nigéria est dernier du classement, avec seulement 3 points sur 100. Toutes les armées du monde n’ont toutefois pu être évaluées. La situation des personnes LGBT au sein des corps d’armée d’une vingtaine de pays africains, de plusieurs nations d’Asie centrale ou encore de Corée du Nord est inconnue.