Le marché du mobilier urbain d’information a été attribué par vote, mardi, à Somupi, filiale de JC Decaux et du Groupe Publicis, seul candidat, qui devra « s’assurer qu’aucune publicité à caractère sexiste ou discriminatoire ne puisse être diffusée sur le réseau municipal », a décidé le Conseil de Paris.
Aux côtés de villes comme Londres et Genève, qui ont déjà mis en place des dispositifs de contrôle comparables, Paris montre ainsi « la voie en décidant d’actionner tous les leviers en sa possession pour empêcher la diffusion, la promotion et la valorisation d’images dégradantes pour certaines catégories de citoyens », a souligné dans un communiqué la maire, Anne Hidalgo.
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Je suis fière que #Paris interdise les publicités sexistes ou discriminatoires sur son réseau municipal d’affichagehttps://t.co/LtofZ7likQ
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 29 mars 2017
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« Fier d’avoir porté cet amendement », écrit également Nicolas Bonnet Oulaldj, le président du groupe communiste, Front de Gauche, qui a réclamé du concessionnaire cet engagement contre « toute publicité qui utilise des stéréotypes sexistes, lesbophobes et/ou homophobes, ainsi que des représentations dégradantes, dévalorisantes, déshumanisantes et vexatoires des femmes et des hommes », ou encore « cautionnant toute forme de discrimination fondée sur l’origine ethnique, l’origine nationale, la religion, le sexe ou l’âge », et portant atteinte à la dignité humaine.
« Nous ne pouvions tolérer plus longtemps que ces insultes soient placardées sur nos murs dans le seul intérêt consumériste », ajoute-t-il, saluant « une victoire pour toutes et tous ! »
Un contrôle que JC Decaux assure toutefois avoir déjà mis en place depuis plusieurs années, mais qui ne concerne pas ses concurrents dans le métro ou à l’arrière des bus.
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Victoire en #ConseildeParis !!! @JCDecaux_France s’engage à ne plus diffuser de publicités sexistes, discriminatoires, LGBTphobes à @Paris ! pic.twitter.com/JaB84u2jaG
— Hélène Bidard (@Helenebidard) 28 mars 2017
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En attendant une loi qui s’appliquerait sur l’ensemble du territoire national, Hélène Bidard, adjointe PCF chargée de la lutte contre les discriminations, s’est réjouie de la volonté politique et « avant gardiste » de la ville pour se débarrasser définitivement ces campagnes, « même si l’idéal absolu » serait de ne pas avoir à intervenir et que « publicitaires et marques prennent conscience par eux-mêmes que l’on peut être vendeur autrement ».
Valentine Monceau
stophomophobie.com