La scène se déroule dans le très chic 8e arrondissement de Paris. Comme souvent en campagne, deux équipes de campagne se croisent sur un marché. Le marché des Batignolles en l’occurrence, à cheval avec le 17e arrondissement. Patrick Comoy, tête de liste Front de gauche dans le 8e, y tracte ce 8 mars au matin avec plusieurs de ses colistiers, et aperçoit le maire, François Lebel, accompagné de la tête de liste UMP Jeanne d’Hauteserre et de plusieurs autres membres de sa liste.
Patrick Comoy se souvient des déclarations homophobes du maire du 8e dans son journal municipal, selon lequel le mariage gay pourrait mener à autoriser également les mariages consanguins, la pédophilie et l’inceste. Il s’exclame « voilà les homophobes ! » alors que François Lebel et son équipe s’approchent.
Patrick Comoy raconte la réaction de ses interlocuteurs au Lab :
On les voit passer, je dis « voilà les homophobes ». Une conversation s’engage. Une dame me dit alors ‘je ne suis pas homophobe, mais je suis contre le mariage et l’adoption pour les homosexuels. De toute façon, si vous voulez vous marier, vous n’avez qu’à épouser votre chien. »
Elle s’est trouvée assez drôle, la dame.
Plus tard, le maire du 8e aurait menacé Patrick Comoy de poursuite judiciaire si il maintenait ses accusations d’homophobie. Danielle Simmonnet, candidate Front de gauche à la mairie de Paris, s’en est immédiatement émue dans un communiqué. Et assure que « c’est la droite la plus réactionnaire qui pilote » la campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet.
thibaut.pezerat@europe1.fr