La chanteuse américaine s’est insurgée, lundi sur le réseau social, contre les nouvelles lois russes qui punissent tout acte de « propagande » homosexuelle. « Nous nous battrons pour votre liberté », écrit-elle aux gays, bi et transsexuels de Russie. Une réponse à l’enquête menée sur elle par les autorités russes.
Cette fois-ci, elle est de retour. Quelques jours après avoir réactivé son compte Twitter, laissé en déshérence le temps de sa convalescence, Lady Gaga a effectué sa première sortie « non promotionnelle » (son nouveau single sort le 19 août). En trois tweets, la chanteuse américaine a repris le flambeau d’une cause qui lui est chère : la défense des droits des homosexuels. Si elle a milité pour le mariage gay aux Etats-Unis, c’est à son public russe qu’elle s’est adressée cette fois-ci.
La « Mother Monster », dont l’un de ses titres invite à l’acceptation de soi parce que nous sommes « nés comme ça » (« Born this way« ), a « envoyé du courage aux gays, bi et transsexuels de Russie », fustigeant « la multiplication des mauvais traitements » du gouvernement de Vladimir Poutine qu’elle juge « archaïque ». « Asperger des adolescents à l’aide de bombes lacrymogènes ? Les battre ? », poursuit-elle.
La Russie estime qu’elle a violé son visa touristique
« Le gouvernement russe est criminel », assène Lady Gaga. « L’oppression s’accompagnera d’une révolution. Gays, bi et transsexuels russes, vous n’êtes pas seuls. Nous nous battrons pour votre liberté », écrit-elle. En ligne de mire : les récentes lois adoptées par la Douma, notamment celle punissant tout acte de « propagande » homosexuelle devant mineur par de lourdes amendes. Car Lady Gaga, ainsi que Madonna, sont visées par une enquête des autorités russes.
Selon ABC News, Moscou a estimé que les deux chanteuses avaient violé leurs visas touristiques, qui ne leur permettaient donc pas de travailler et de se produire en concert. Un avertissement qui viserait en fait à les punir pour leur engagement en faveur de la communauté gay. « Ce soir, la Russie, c’est chez moi. Vous pouvez être gay chez moi », avait lancé Lady Gaga sur la scène de Saint-Pétersbourg, en décembre. Huit mois plus tard, sa réponse au gouvernement est sans appel : « Pourquoi ne m’as-tu pas arrêtée quand tu en as eu l’occasion, Russie ? Parce que tu ne voulais pas avoir à en répondre au monde ? ». Un message déjà partagé plus de 10.000 fois.