Le 17 décembre dernier, la victime d’une agression est entendue par les policiers havrais. L’homme âgé de 57 ans, raconte aux enquêteurs qu’il a donné rendez-vous dans un hôtel à un homme de 34 ans, dont il avait fait la connaissance sur une site gay de rencontres. Après avoir eu une relation sexuelle, l’inconnu l’aurait soudainement violenté, avant de dérober des objets sur place, ainsi que son portefeuille qui contenait notamment sa carte bancaire. Exigeant le code confidentiel et les clés de sa voiture, l’homme l’a ensuite menacé de représailles s’il alertait qui que ce soit.
Dès qu’ils sont informés des faits, les services de police lancent immédiatement des recherches et diffusent à toutes les patrouilles un message comportant la description de l’agresseur et de la voiture de la victime. Un équipage va le repérer mais se sachant poursuivi, le conducteur va abandonner le véhicule sur le parking du centre hospitalier Jacques Monod et s’enfuir à pied.
Pourtant, l’individu, est déjà bien connu de leurs services. Formellement identifié sur photo par la victime, il est originaire de Harfleur. Et, tandis que les investigations se poursuivent, les enquêteurs sont alors informés d’une nouvelle agression dont la victime est encore un homosexuel avec un mode opératoire sensiblement similaire.
Le 13 janvier, toujours via un site de rencontres, ce havrais de 54 ans a convenu d’un rendez-vous avec un inconnu au bas de son immeuble. Mais, le « protocole » à peine entamé, l’amant va là encore violenter son hôte, puis le menacer en lui faisant croire qu’il est armé d’un couteau pour lui soutirer le code de sa carte bancaire. L’agresseur va contraindre ensuite sa victime de le conduire à son domicile où il va faire main basse sur quelques objets personnels, avant de s’enfuir avec le véhicule du compagnon du quinquagénaire. La voiture sera retrouvée mais endommagé, après avoir percuté le portail et le muret d’une propriété.
Comme la première fois, les enquêteurs vérifient les appels téléphoniques qui ont été passés dans le créneau horaire de l’agression. C’est ainsi qu’ils identifient un numéro, celui de l’individu qu’ils recherchent depuis plus d’un mois. Localisé, ce dernier est interpellé le 16 janvier et placé en garde à vue. Déféré le lendemain devant un magistrat du parquet qui lui notifie sa comparution immédiate devant le tribunal correctionnel, l’agresseur a été condamné à quatre d’emprisonnement, dont un an avec sursis, et deux ans de mise à l’épreuve. Il a été écroué.
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avec source : infonormandie.com