Le 30 novembre 2024, le Honduras a fait un pas décisif vers la reconnaissance des droits des personnes LGBT+ en levant l’interdiction de donner du sang, qui était en place depuis 25 ans. Un décret exécutif publié dans le journal officiel La Gaceta, relayé par Reportar sin Miedo, a abrogé la « Norma técnica para el manejo de la sangre », un règlement datant de 1999 qui excluait spécifiquement les personnes homosexuelles, bisexuelles et celles ayant des comportements sexuels dits « à risque ».
Cette réforme, soutenue par la mobilisation de la Red Lésbica Cattrachas, représente une avancée majeure dans la lutte pour l’égalité des droits au Honduras. L’organisation hondurienne, active dans la défense des droits des femmes et des personnes LGBT+, a mené un travail de plaidoyer auprès des instances interaméricaines et bénéficié du soutien d’organismes internationaux, tels que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Pendant plus de deux décennies, la législation hondurienne empêchait les personnes LGBT+ de donner leur sang, en invoquant des risques de transmission du VIH et d’autres infections. Cependant, cette justification est désormais obsolète et, selon Indyra Mendoza, coordinatrice de la Red Lésbica Cattrachas, elle ne repose plus que sur des préjugés et des idées fausses sur la sexualité. Elle rappelle également que la lutte doit continuer pour éradiquer toutes les formes de discrimination persistantes, notamment dans les domaines social et juridique.
Le Luxembourg a aussi annoncé une réforme similaire avec l’élargissement des critères d’éligibilité. Depuis 2021, le pays permet déjà aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) de donner leur sang, à condition qu’ils n’aient pas eu de rapport au cours des 12 derniers mois. Le gouvernement luxembourgeois entend aller plus loin en mettant en place un cadre plus inclusif pour tous les groupes, avec des mesures visant à éliminer toute forme de discrimination.