Adoption d’une loi pénalisant l’homosexualité
Le 31 octobre, le Conseil national de transition du Mali (CNT), en place depuis le coup d’État militaire de 2020, a voté une loi criminalisant les relations homosexuelles ainsi que leur promotion ou apologie. Cette décision marque une première dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, où aucune loi n’avait jusqu’ici sanctionné explicitement les relations entre personnes de même sexe.
Ratification et sanctions
Ce texte, qui a été approuvé par 131 voix contre 1, doit encore obtenir la ratification des dirigeants militaires avant de pouvoir entrer en vigueur officiellement. Son adoption constituerait une violation de la Charte africaine des droits de l’Homme.
Les détails concernant les sanctions ne sont pas encore connus en raison de l’absence de publication officielle, indique l’AFP. Toutefois, le ministre de la Justice et des Droits humains, Mamadou Kassogue, ancien procureur de la République et instigateur de cette loi, a déclaré sur Facebook que la mesure vise à protéger les « coutumes et valeurs maliennes » contre des « influences extérieures ».
Contexte régional
Alors que de nombreux pays progressent vers la décriminalisation des relations homosexuelles, cette législation au Mali reflète une tendance régionale au durcissement des droits LGBTQ+. Des lois similaires ont été récemment adoptées au Burkina Faso et en Ouganda. En Afrique, environ 30 pays interdisent les relations homosexuelles, et certains, comme la Mauritanie, la Somalie et le Soudan, imposent la peine de mort pour ces actes.