Depuis le 25 décembre, le Mexique permet de nouveau aux hommes homosexuels et bisexuels de donner leur sang. A partir de maintenant, c’est le comportement sexuel et non l’orientation sexuelle qui détermine les personnes autorisées à donner leur sang.
La nouvelle réglementation a été approuvée au mois d’août et publiée au journal officiel mexicain le 26 octobre. Elle exclut du don du sang les personnes ayant des « pratiques sexuelles à risque » et écarte toute discrimination liée à l’orientation sexuelle.
Le Mexique devient le premier pays d’Amérique du Nord à lever l’interdiction du don du sang pour les homosexuels et les bisexuels. Le Canada et les Etats-Unis maintiennent toujours cette interdiction discriminatoire.
En France, en juin 2012, Marisol Touraine, ministre de la Santé avait promis d’autoriser le don du sang pour les homosexuels, qui en sont exclus depuis près de 30 ans, en déclarant : « Le seul critère, c’est celui du risque et de ce point de vue-là, nous allons avancer pour faire en sorte que les hommes, qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, soient en mesure de donner, puisque ce n’est pas, en soi, un facteur de risque ». En décembre 2012, elle revenait sur ses propos, lors d’une émission sur BFMTV et RMC : « Je ne peux lever l’interdiction qui existe que si l’on me donne une garantie absolue que cela n’apportera pas plus de risques pour les transfusés (…). Aujourd’hui, je ne peux pas lever cette interdiction ».
La levée de l’interdiction du don du sang pour les homosexuels figurait dans les engagements présidentiels de François Hollande. Une politique des reculades et des renoncements, qui devient une habitude depuis quelques mois…
Giuseppe Di Bella