« FAUT- IL BRÛLER LES HOMOS ? » : Suite à nos vives réactions et sous le feu des critiques, dans un communiqué, Mohamed Selhami, Directeur de la publication, coutumier des unes provocatrices, annonce pourtant que l’édition N°1122 du 12 au 18 juin 2015 est retirée de la vente et de ses sites sur le net :
« Notre publication n’a pas pour politique éditoriale de céder à un certain sensationnalisme de mauvais aloi ni de se distinguer par des sujets provocateurs pouvant heurter les sensibilités de l’opinion publique. En l’espèce, elle a voulu montrer un certain nombre de facettes d’un fait social : celui de l’homosexualité et en prolongement celui de son statut dans notre société. Un débat est à l’ordre du jour. Maroc Hebdo a voulu à cet égard rendre compte de ce débat. Mais compte tenu des réactions particulièrement vives à travers les réseaux sociaux, Maroc Hebdo présente ses excuses à tous les lecteurs qui ont pu être choqués par ce thème et il rappelle qu’il n’a d’autre exigence que de continuer à œuvrer pour l’élargissement d’un débat national sur le projet démocratique de société en construction dans notre pays et les valeurs qui doivent l’articuler et le fonder. »
Bien évidemment, Mohamed Selhami joue sur les mots mais cette controverse intervient alors que se tenait justement aujourd’hui la première audience du procès de deux hommes marocains qui se sont embrassés en public sur l’esplanade de la «Tour Hassan» :Un message donc très important que nous avons réussi, tous ensemble, à faire passer. Même si on ne peut pas excuser ce type de dérives.
En novembre 2012, en consacrant un dossier à la question de l’immigration des Africains d’origine subsaharienne dans le pays, il avait été taxé de racisme. En cause, là encore, une couverture équivoque : « Le péril noir » Plus récemment, son numéro publié après les attentats de janvier en Ile-de-France affichait en couverture « Je suis mahométan », accompagné d’une photo de la Kaaba, symbole du pèlerinage à La Mecque.