>> Macedonia bans gay marriage
Cet amendement, adopté le 20 janvier dernier (et voté à 72 voix contre 4), définit le mariage uniquement comme l’union d’un homme et d’une femme, ce qui, selon le gouvernement, « affirmera, promouvra et protègera » les fondements traditionnels de la société.
Cela revient à interdire le mariage entre personnes du même sexe, ce qui est discriminatoire vis-à-vis des couples homosexuels.
« Cette disposition va aggraver les discriminations, les violences et l’intolérance se fondant sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre en Macédoine », a déclaré Gauri van Gulik, directrice adjointe du programme Europe d’Amnesty International.
Même avis partagé pour Tanja Fajon, députée euorpéenne slovène et Vice-présidente de l’Intergroupe sur les droits LGBT : « au lieu de suivre l’avis de la Commission de Venise et de garantir l’égalité des droits pour tous les couples, le gouvernement, soutenu par le Parlement, a décidé d’interdire l’égalité du mariage et même de créer un obstacle constitutionnel pour une éventuelle législation sur cette question dans l’avenir »
Une version précédente de cet amendement proposait en outre l’interdiction des unions civiles entre personnes du même sexe, et des autres types de pactes civils. Cette clause a été retirée après que le Conseil de l’Europe l’a déclarée incompatible avec la Convention européenne des droits de l’homme.
Bien que l’interdiction des unions civiles entre personnes du même sexe ne figure pas dans l’amendement tel qu’il a été adopté, les partenariats entre personnes du même sexe ne sont pas reconnus par le droit macédonien à l’heure actuelle. Par ailleurs, la législation contre la discrimination ne prohibe pas les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, ce qui est contraire aux obligations de la Macédoine en matière de droits humains.
« La Macédoine est à contre-courant de la tendance européenne à la légalisation du mariage entre personnes du même sexe et du développement des normes européennes relatives aux droits humains en matière d’égalité », a déclaré Gauri van Gulik.
Douze pays européens ont déjà légalisé le mariage entre personnes du même sexe et une vingtaine autorisent l’enregistrement de partenariats civils.
Amnesty International exhorte la Macédoine à abroger les lois discriminatoires et à veiller à ce que les personnes ayant établi un partenariat entre personnes du même sexe puissent exercer leurs droits fondamentaux sans discrimination.
SOCIÉTÉ – La Macédoine veut interdire constitutionnellement le mariage homosexuel
>> The Republic of Macedonia has voted to ban same-sex marriage and civil unions.
Parliament has approved a constitutional amendment defining marriage as a ‘life union solely of one woman and one man’ in the south eastern European country.
The amendment also makes it extremely difficult for it to be overturned in the future, making clear that any changes to the law in marriage, family or civil unions must be adopted by a two-thirds majority in parliament.
The amendment was passed by a majority of 72-4.
While it still needs an additional parliamentary vote and presidential approval, it is very likely to become law.
‘Today’s vote is another addition to discrimination, violence and intolerance on the basis of sexual orientation or gender identity in Macedonia,’ said Gauri van Gulik, Deputy Director for Europe at Amnesty International.
‘Macedonia swims against the European tide of legalizing same-sex marriage and to growing European human rights norms on equality.’
Sophie in ‘t Veld , a member of European Parliament, said: ‘LGBTI people in Macedonia face severe stigma and are all too often faced with hate crime, to which authorities fail to react.”
‘The Macedonian government should realise diversity is the source of prosperity and social stability, not an obstacle for it.
‘Inversely, homophobia has never created a single job or indeed solved any other problem. Macedonia would be better served by following the trend of an increasing number of countries in Europe and the Americas where same-sex couples are legally recognised and protected.’