>> Pentagon paves way for transgender people to serve openly in US military
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Le secrétaire américain à la défense Ashton Carter propose d’ouvrir l’armée américaine aux transgenres, qui aujourd’hui n’ont pas le droit de servir et peuvent être expulsés s’ils dévoilent leur identité, a-t-il annoncé lundi 13 juillet dans un communiqué.
Un groupe de travail chargé d’étudier les conséquences d’une telle ouverture pour l’armée a été créé, il doit remettre son rapport dans six mois.
« A ma demande, le groupe de travail fera son œuvre avec la présomption que les personnes transgenres peuvent servir ouvertement sans effets négatifs, sauf lorsque des obstacles objectifs, pratiques sont identifiés. Nous devons nous assurer que tous ceux qui sont capables de servir et en ont la volonté ont une opportunité égale de le faire ».
Pendant les guerres de ces dernières années, « des hommes et des femmes transgenres ont été là avec nous, même si souvent ils devaient servir en silence », a souligné M. Carter.
Selon Human Rights Campaign, la plus importante des associations défendant les transgenres, ceux-ci seraient environ 15 500 dans l’armée américaine. Ils risquent l’expulsion pour raison médicale, même si elle n’est pas systématiquement appliquée et si certains militaires ont pu servir sans se cacher.
« Les transgenres américains ont le droit de servir leur pays ouvertement et honnêtement et, pendant bien trop longtemps, cette interdiction discriminatoire les a privés de cette dignité », a déclaré le président de HRC, Chad Griffin.
La décision a aussi été saluée par Logan Ireland, un membre transgenre de l’US Air Force qui n’a pas eu de problèmes avec sa hiérarchie et a été reçu le mois dernier en uniforme à la Maison Blanche avec sa fiancée, le caporal Laila Villanueva, elle aussi transgenre, à l’occasion d’une réception honorant la communauté LGBT. « Mes supérieurs m’ont toujours traité avec respect et dignité », a déclaré Logan Ireland. « Je suis heureux qu’il y aura désormais une politique claire, pour que d’autres comme moi puissent continuer à servir avec dignité », a-t-il dit, cité par un communiqué de l’association Sparta, qui regroupe des militaires LGBT, actuels ou anciens.
M. Carter a demandé que pendant les six mois de préparation du rapport, les décisions d’exclusion éventuelles ne puissent être prises qu’au sommet de la hiérarchie du Pentagone, par le sous-secrétaire chargé du personnel, Brad Carson. L’interdiction des transgenres relevait de la réglementation médicale du Pentagone, la supprimer sera une décision réglementaire, ne relevant pas du Congrès.
L’une des plus célèbres transgenres de l’armée américaine est Chelsea Manning, l’ancienne taupe de Wikileaks qui, sous le nom de Bradley Manning, avait transmis au site internet plus de 700 000 documents confidentiels et a été condamnée à 35 ans de prison.
Le 5 février dernier, Chelsea Manning, incarcérée dans une prison militaire, a obtenu le droit de recevoir un traitement hormonal pour son changement de sexe. Les autorités l’ont autorisée à se maquiller et à porter des sous-vêtements féminins, mais pas à se laisser pousser les cheveux.
Les homosexuels ont le droit de servir ouvertement dans l’armée américaine depuis 2011, après l’abolition de la loi dite « don’t ask, don’t tell » (ne rien demander, ne rien dire) de 1993.
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>> The defense secretary, Ash Carter, on Monday paved the way for transgender people to serve openly in the US military.
In a statement, Carter announced an attempt to “deal with” the issue, “on the presumption that transgender persons can serve openly without adverse impact on military effectiveness and readiness”.
Announcing a working group to spend six months examining “the policy and readiness implications of welcoming transgender persons to serve openly”, Carter said: “The Defense Department’s current regulations regarding transgender service members are outdated and are causing uncertainty that distracts commanders from our core missions.”
The then defense secretary Chuck Hagel said in May 2014 that he was open to reviewing the prohibition. In the months since, the Obama administration has indicated it was softening its position.
The issue of transgender service became more prominent after the army private Chelsea Manning was imprisoned for leaking documents to WikiLeaks. She is serving a 35-year sentence in a male military prison, but army officials refused to give her medical treatment for her transition until February 2015.
Last month, the air force said it would not discharge airmen with gender dysphoria or self-identifying as transgender unless it interfered with a potential deployment or their performance during active duty.
President Barack Obama repealed “Don’t ask, don’t tell” in 2010, making it legal for gay and lesbian people to serve openly in the military. But the prohibition against transgender people remained.
Militaries in Canada, Germany and Australia allow openly transgender people to serve. Last week, British infantry personnel said that transgender people could serve in close combat roles.
In his statement, Carter continued: “At a time when our troops have learned from experience that the most important qualification for service members should be whether they’re able and willing to do their job, our officers and enlisted personnel are faced with certain rules that tell them the opposite.”
He added: “At my direction, the working group will start with the presumption that transgender persons can serve openly without adverse impact on military effectiveness and readiness, unless and except where objective, practical impediments are identified.
“Second, I am directing that decision authority in all administrative discharges for those diagnosed with gender dysphoria or who identify themselves as transgender be elevated to Under Secretary [Brad] Carson, who will make determinations on all potential separations.”
AFP