L’Église anglicane du Canada va-t-elle bientôt célébrer des mariages homosexuels ?

>> La bénédiction des unions homosexuelles déjà reconnues civilement est déjà permise dans l’Église anglicane canadienne. Certains fidèles souhaiteraient aller plus loin.

Alors qu’en mars dernier l’archevêque de Canterbury surprenait les siens sur la question du mariage gay, l’Église anglicane du Canada se demande si elle ne va pas bientôt célébrer des mariages homosexuels. Une vaste consultation populaire lancée au printemps sur des propositions de redéfinition du mariage chrétien, qui comprendrait la possibilité de célébrer des mariages homosexuels, touche à sa fin. Les avis des participants à la consultation sont partagés.

Jusqu’à présent, ce sont près de 100 avis qui ont été publiés sur le site internet de l’Église anglicane canadienne. Dans un souci de transparence, cette dernière avait annoncé qu’elle rendrait publics les avis reçus dans le cadre de ce processus. La majorité a été rédigée par des fidèles, tandis qu’à peine quelques documents proviennent de diocèses, paroisses ou collèges théologiques. Un survol des documents soumis jusqu’ici permet de constater que les avis sont partagés sur la question.

À l’ordre du jour du Synode général de 2016

Cette consultation s’inscrit dans un processus de réflexion approuvé l’été dernier par l’assemblée du Synode général de l’Église qui se réunit tous les trois ans. Elle demande si l’Église doit apporter des modifications à son canon XXI qui encadre le mariage chrétien. La Commission devra soumettre une proposition sur d’éventuels changements au canon lors du prochain Synode général de 2016.

La bénédiction des unions homosexuelles déjà reconnues civilement est permise dans l’Église anglicane canadienne. En revanche, ce sont les diocèses qui choisissent ou non de se prévaloir de ce droit. Ainsi, plus du tiers des diocèses canadiens permettent actuellement de telles bénédictions, dans la mesure où aucun membre du clergé n’est obligé d’accepter de les faire. Dans de tels cas, il doit toutefois orienter les couples vers une autre personne ouverte à l’idée de procéder à des bénédictions.

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