Cette consultation s’inscrit dans un processus de réflexion approuvé en 2012 par l’assemblée du Synode général de l’Église qui se réunit tous les trois ans. Ainsi et à l’issu de débats passionnés, l’instance des anglicans du Canada, qui se réunissait à Richmond Hill en Ontario, a adopté ce mardi 12 juillet 2016, par un vote, une résolution visant à redéfinir son canon qui encadre le mariage chrétien et permettre ainsi la consécration des unions de même sexe.
Si l’appui général, toutes catégories confondues, a atteint environ 68 %, la proposition qui devait obtenir au moins deux tiers des voix dans chaque ordre de l’Église (laïcs, évêques et membres du clergé), a d’abord été rejetée lundi soir suite à une erreur de décompte, rapporte la presse canadienne. Mais le lendemain, après une nouvelle consultation des résultats, certains ont constaté que le vote du clergé qui avait sonné le glas de la mesure aurait dû être comptabilisée chez les laïcs. L’archevêque Fred Hiltz, primat de l’Église anglicane du Canada, a alors annoncé que la résolution était finalement acceptée.
Elle devra encore être approuvée par le prochain Synode général, en 2019, avant d’être inscrite formellement dans les règles de l’Église.
Si certains craignaient que le rejet de la résolution puisse provoquer l’exode de fidèles, d’autres croyaient que la Commission canadienne resserrerait les rangs après ce débat houleux au cours duquel on a entendu des qualificatifs comme « abomination » au sujet de la communauté LGBT.
Les délégués au Synode ont également adopté lundi une résolution affirmant la « sainteté » des couples homosexuels, la position de l’Église anglicane depuis 2004.
Selon Statistique Canada, près de 1,6 million de Canadiens se disent anglicans. Les chiffres de l’Église indiquent que plus de 500 000 d’entre eux appartiennent à environ 2800 congrégations à travers le pays.
Joëlle Berthout
stophomophobie.org