La question de la reconnaissance des unions ou de l’ordination de personnes homosexuelles clive depuis des années cette Eglise de quelque 85 millions de fidèles, opposant des branches plus libérales, aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne, au conservateurs majoritaires au Kenya ou au Nigéria par exemple.
L’Eglise épiscopale a donné son feu vert l’an dernier aux unions religieuses entre personnes du même sexe, peu de temps après que la Cour suprême des Etats-Unis a légalisé le mariage pour tous.
« La doctrine traditionnelle de l’Eglise en ce qui concerne l’enseignement des écritures considère le mariage comme l’union à vie entre un homme et une femme », a expliqué un communiqué diffusé à l’issue d’une réunion de 37 primats anglicans.
« Compte tenu de la gravité de ces questions » l’Eglise anglicane décrète que « durant trois ans l’Eglise Episcopale ne nous représentera plus dans les assemblées œcuméniques et interconfessionnelles ».
La participation de l’Eglise épiscopale « au processus de décision sur toutes les questions ayant trait à la doctrine ou au fonctionnement » de l’Eglise est également suspendue.
En 2014, le primat de l’Eglise anglicane, l’archevêque de Canterbury Justin Welby, avait exprimé sa « profonde inquiétude » jugeant « catastrophique » la perspective d’une reconnaissance du mariage des couples de même sexe, disant redouter que, « par association, des Chrétiens soient persécutés dans des pays résolument hostiles aux homosexuels » comme le Pakistan, le Soudan du sud ou le Nigéria.