Dans une lettre collective publiée ce mardi 15 novembre, les Bleus reconnaissent « un contexte troublé » autour de ce Mondial et annoncent un « soutien financier » à des ONG œuvrant « pour la protection des droits humains », à travers « Génération 2018 » : un fonds de dotation solidaire créé par les champions du monde 2018, et auquel tous les joueurs de la élection 2022 et membres du staff sont associés. Il est « destiné à financer des actions à impact social » qui leur tiennent à cœur. « Notre passion ne doit pas être la cause du malheur de certains », insistent-ils.
« Nous allons au Qatar pour jouer au football et donner du plaisir à notre public en France et à toutes celles et ceux qui aiment ce jeu, conclut la lettre. Nous sommes aussi conscients que le football a une responsabilité à assumer pour veiller au respect des droits humains comme de notre environnement et que chacun de nous droit en prendre sa part. »
La veille, tout en confiant que les joueurs ne pouvaient rester insensibles sur ces sujets, la capitaine français, Hugo Lloris, s’était rangé sur l’opinion du président de la Fédération, Noël Le Graët, défavorable au port d’un brassard inclusif pendant les matchs. L’initiative est pourtant également envisagée par d’autres sélections européennes.
« Quand on accueille des étrangers, on a souvent envie qu’ils se plient à nos règles et à notre culture. J’en ferai de même au Qatar », a-t-il lâché. « Je peux être d’accord ou pas avec leurs idées mais je dois montrer du respect ! ».
Des propos qui ont indigné, malgré l’évocation de cette potentielle action commune, jugée bien insuffisante. Manque de courage donc de la FFF et de la FIFA qui abandonnent les joueurs sur un fait accompli. Noël Le Graët l’a d’ailleurs confirmé « On fait une fixation sur le Qatar, bon je veux bien, mais c’est trop tard ! ». Après le bilan et les controverses au Brésil et en Russie, on mise sur la prochaine… Mais qui a décidé d’y envoyer les joueurs au Qatar ?
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