Le milieu international allemand, star du Bayern, Leon Goretzka s’est confié, ce mardi 8 novembre, sur son « sentiment d’oppression » à l’approche du coup d’envoi de la coupe du monde, notamment après les propos homophobes de Khalid Salman, chargé de la promotion de l’événement, qui a qualifié lundi, l’homosexualité de « dommage mental ».
« C’est absolument inacceptable », a insisté le joueur, déplorant la vision d’un homme « d’un autre millénaire ». Il s’exprimait en zone mixte, après la rencontre de son club avec le Werder Brême à l’Allianz Arena. Ce même soir, dans un documentaire sur la ZDF, Leon Goretzka dénonçait l’attribution de l’événement par la FIFA au Qatar, également partenaire du Bayern, jusqu’après le Mondial. « Je crois que le contrat arrive à échéance en fin de saison, et je pense que le club agira dans son intérêt et celui de ses membres. Je ne serais pas contre sa cessation », a-t-il ajouté.
« Les droits humains doivent prévaloir dans les conditions d’attribution »
« Ce ne sont pas des valeurs que nous défendons. Le Qatar n’aurait jamais dû obtenir le Mondial. C’est une grave erreur. L’attribution de l’événement devrait-être conditionné à la situation des droits humains dans les pays qui postulent. Le critère doit prévaloir. Et puis le football n’est pas non plus inscrit dans la tradition qatarie. Difficile de comprendre les raisons de la FIFA (…) Personnellement, j’aurais préféré un autre pays pour jouer une Coupe du monde à mon meilleur niveau ».
Mais Leon Goretzka compte profiter de cette tribune « pour défendre les valeurs qui lui tiennent à cœur, pas uniquement celles attendues par le Qatar. Ce sera peut-être en brandissant une pancarte, quelque chose de visible pour exprimer son mécontentement », assure-t-il.
Les dirigeants du club n’ont pas réagi…
Les capitaines de plusieurs équipes européennes ont annoncé qu’ils arboreront des brassards anti-discrimination, avec le message « One Love ».